Début janvier, le site de Bazancourt a mis en service un nouveau décanteur de plus de 12 mètres de hauteur, 8,5 mètres de diamètre, et d’une capacité de 700 m3/h. Il a été installé en zone d’épuration, à côté du 1er décanteur à jus mis en service en 2022. Ces deux équipements servent à séparer le jus trouble (composé de 16% de sucre, 80% d’eau et 4% d’impuretés) du jus clair (débarrassé des impuretés), sans avoir à passer par l’étape de 1ère filtration. “Se passer de cette étape est une avancée importante pour la qualité de vie au travail des saisonniers.”, se réjouit Simon Jacquier, Ingénieur Optimisation Industrielle de Bazancourt, qui a piloté le projet d’installation du décanteur.
La 1ère filtration consiste à passer le jus trouble à travers des filtres qui doivent être nettoyés quotidiennement. Cela se fait dans une zone chaude et très humide, les équipes manipulent beaucoup les filtres ce qui augmente les risques. Le problème ne se pose plus avec le décanteur car il permet aux boues de s’agréger et ainsi de se séparer naturellement du jus clair, sans filtres. Le jus clair sort par le haut du décanteur et continue son parcours dans l’usine. Les boues sont évacuées en dessous du décanteur. “De plus, le décanteur est assez simple à piloter.”, se réjouit Simon Jacquier.
Mais avant de piloter le décanteur, il a fallu le financer (à hauteur de 1,6 millions d’euros), et l’installer… La commande a été passée en mai 2024, et le chantier lancé en août. L’étape de génie civil et la création des piquages nécessaire aux raccordements des tuyaux a eu lieu avant la campagne. Pour l’installation proprement dite du décanteur, il a fallu ouvrir le toit du bâtiment dans lequel ont eu lieu les travaux, en pleine campagne. « C’est très rare d’organiser des travaux d’envergure en pleine campagne. Cela a demandé une attention particulière car tout le monde s’active autour du chantier. Tout s’est très bien passé : il y avait du monde pour aider et donner des conseils. », ajoute Simon Jacquier.
L’équipe spécifiquement dédiée au projet, coordonnée par Jean-François Prévot, du bureau d’étude de Bazancourt, a terminé le chantier dans les délais. Le décanteur a ainsi été mis en service dès le 8 janvier. Le mois de février a été consacré à l’ultime étape : le calorifugeage (c’est-à-dire l’isolation) de la tuyauterie. “C’est la touche finale d’un beau projet qui a mobilisé tous les services de maintenance du site (ERA, chaudronnerie), la QSE, le bureau d’étude, et 5 entreprises extérieures (tuyauteurs, électriciens, assembleurs etc.). Le décanteur est prêt à fonctionner dès le premier jour de la prochaine campagne, c’est une vraie fierté !”, conclut Simon Jacquier.
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