Le bioépurateur de Bazancourt, un pas de plus vers l’autonomie en eau de la distillerie et la décarbonation des activités

Dans sa stratégie vers l’autonomie en eau, Cristal Union met en place toutes les solutions utiles pour récupérer l’eau issue du processus de transformation des betteraves. Habituellement, l’eau de lavage des betteraves est stockée dans des bassins de décantation, puis réutilisée une fois qu’elle a été débarrassée de la terre qu’elle contenait.

Si cette technique a fait ses preuves, de nouvelles solutions de décantation encore plus performantes voient le jour à Bazancourt ! Des travaux importants en vue de l’autonomie en eau des distilleries du Groupe à horizon 2030, mais aussi de la décarbonation des sites. Explications…

En novembre 2024, à Bazancourt, Cristal Union mettait en place un décanteur avec le soutien de l’Agence de l’Eau.

Le décanteur a le même rôle qu’un bassin, à cette différence près que son action est beaucoup plus rapide. Il permet de traiter 700m3/heure d’eau. Depuis sa mise en service, le décanteur a avantageusement remplacé l’un des bassins de décantation qui va être réaffecté au stockage de 120 000 m3 d’eau condensée pour Cristanol.

Deuxième étape : l’installation d’un bioépurateur des eaux. « L’eau clarifiée par le décanteur pourra dès la prochaine campagne être envoyée vers l’une des deux cuves en inox de 15 mètres de diamètre par 15 mètres de haut qui composent la nouvelle installation du bioépurateur afin d’être transformée en gaz. La dégradation des matières organiques en biogaz ayant lieu dans des cuves hermétiques, les nuisances olfactives sont très limitées. Le gaz est ensuite désulfurisé grâce à des filtres au charbon actif afin de garantir une qualité compatible avec l’alimentation des chaudières de l’usine », précise Armand Baudron, Responsable d’Exploitation à Bazancourt.

Avec ces deux nouveaux équipements, c’est tout l’usage de l’eau qui va évoluer. En sortie du bioépurateur, l’eau est plus propre qu’auparavant. Elle pourra donc être recyclée et réutilisée à plusieurs reprises dans le procédé sucrier. A la clé un double bénéfice : une augmentation des volumes d’eau disponibles pour la distillerie et une diminution de la consommation d’eau de forage.

« Ces installations vont nous permettre de porter le volume total d’eau restitué à la distillerie à 525 000 m3 en intercampagne. C’est considérable ! Nous allons travailler sur les 600 000 m3 restants pour atteindre l’autonomie en eau de Cristanol en 2030, et nous y arriverons ! », précise Armand Baudron. D’autres leviers et projets soutenus par l’Agence de l’Eau permettront en effet d’améliorer encore la gestion de l’eau et de passer la barre du million de m3 d’eau mis à disposition de la distillerie.

En outre, ce biogaz issu du bioépurateur jouera un rôle majeur dans la décarbonation des installations. « Ce biogaz sera ensuite injecté dans les chaudières qui alimentent la sucrerie et la distillerie, en complément du gaz de ville. Cet apport de biogaz couvrira 7% des besoins de la sucrerie et évitera l’émission de 3 600 tonnes de CO2 par an », ajoute Armand Baudron.

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