Les années se suivent mais ne se ressemblent pas ! Il en va de même dans les parcelles de betteraves, où une grande variété de situations est observée en cette mi-juin. Quentin Tilloy, Responsable du Département Agronomie du Groupe, et Ulrich Mellier, Adjoint Responsable Betteravier à Sainte-Emilie, font le point sur la situation en plaine et évoquent les enjeux agronomiques qui se profilent pour cette campagne.
Globalement les semis ont été plus tardifs qu’à l’accoutumée, avec une date moyenne à la mi-avril, et échelonnés jusque fin avril voire début mai, ce qui engendre à ce jour une grande hétérogénéité des stades d’avancement des betteraves selon les parcelles. « Par rapport à une date de semis habituelle de fin mars on observe un peu de retard de végétation, qui semble cependant se résorber grâce aux précipitations abondantes de ce printemps » explique Quentin Tilloy.
Des excès d’eau localisés ont malheureusement imposé de re-semer quelques parcelles ayant subi des ravinements. L’hiver et le printemps humides ont favorisé le développement des ravageurs souterrains (tipules, blaniules, scutigérelles) et des limaces, qui ont provoqué des pertes de pieds pouvant nécessiter un re-semis. On s’attend également à une année précoce en cercosporiose, avec une inoculation qui a été engagée via les éclaboussures sur les feuilles de betterave. « Faire une simulation pour un conseil personnalisé sur ses parcelles avec Cristal Cerc’OAD® est d’autant plus important cette année qu’avec les semis étalés dans le temps, les situations sont très différentes d’une parcelle à l’autre. Notre retour d’expérience montre qu’il y a un vrai gain à utiliser l’outil et à suivre le conseil d’utilisation du cuivre ».
Dernière conséquence des conditions humides de ces derniers mois : les désherbages ont été particulièrement efficaces mais délicats à gérer, comme l’explique Ulrich Mellier. « Sur des sols humides et acidifiés par les pluies, il faut réduire les doses de matières actives à l’hectare et éviter les apports d’acidifiants qui créent un milieu phytotoxique pour la betterave, et malheureusement, sur le bassin de Sainte-Emilie, 430 hectares ont dû être re-semés. Suivre les conseils de la brochure agronomique de Cristal Union, qui s’appuient sur des références d’expérimentation en micro-parcelles, permet d’obtenir des programmes de désherbage de qualité et sélectifs pour nos betteraves ! »
Quant aux pucerons, ils sont arrivés à la mi-avril dans tous les secteurs mais les populations ont été maîtrisées sur la première partie de printemps, grâce à la vigilance et à la réactivité des agriculteurs. Pour Quentin Tilloy, « le retour de conditions chaudes début juin pourrait favoriser un second développement des pucerons et il est important que les agriculteurs restent vigilants jusqu’au 15-20 juin. En parallèle, le service agronomique de Cristal Union poursuit l’expérimentation pour sélectionner les variétés les plus tolérantes aux trois virus de la jaunisse. Les 27 et 28 mai derniers, nos équipes ont inoculé 7 527 betteraves avec des pucerons vecteurs de la jaunisse sur plus de 1 000 micro-parcelles ! »
Au total cette année, ce sont 107 variétés de betteraves qui sont évaluées dans le réseau d’expérimentation de Cristal Union pour sélectionner les plus tolérantes aux principales maladies et les plus productives en terrain sain, afin de délivrer à nos coopérateurs un conseil de qualité certifié, au service de leur performance.
Les équipes agronomiques poursuivent leur travail d’observation pour conseiller au mieux les agriculteurs jusqu’à la récolte. Pour les semaines qui viennent, si la vigilance reste de mise avec les bioagresseurs, la ressource importante des sols en eau est un point positif qui va favoriser la croissance des betteraves au moins sur la première partie de l’été.
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