Un vent d’optimisme sur cette campagne qui démarre

Damien Leroy, coopérateur à Batilly-en-Gâtinais, à une quinzaine de kilomètres de la sucrerie de Corbeilles, a repris l’exploitation familiale depuis 10 ans. Il y cultive 25 hectares de betteraves, en rotation avec du blé tendre, de l’orge de printemps et d’hiver, du tournesol, du maïs, des pommes de terre et des petits pois.

Il explique que « les agriculteurs ont besoin de différentes cultures pour diluer les risques » notamment ceux liés aux maladies et aux conditions météorologiques qui impactent les rendements et donc la rémunération des producteurs. La betterave, cultivée avant lui par son père, est une culture qu’il connait bien, et dont il apprécie les qualités : « La betterave a un gros potentiel agronomique, elle est nécessaire dans la rotation pour couper les cycles des maladies et elle apporte des solutions en termes de désherbage. »

Cette année, il a semé des betteraves sur deux parcelles courant mars. La première a subi l’intense vague de gel et Damien Leroy a dû ressemer, heureusement dans de bonnes conditions grâce à la fourniture rapide des semences par Cristal Union. Huit jours après la catastrophe, la parcelle était ressemée et la 2^e levée a été très régulière. Ce qui n’a pas été le cas de son autre parcelle en terres argileuses : le temps sec après les semis a malheureusement engendré des levées hétérogènes. « Au final, après un printemps et un été plutôt humides – ma charge d’irrigation a d’ailleurs été plus faible cette année – et même si on n’a pas eu assez d’ensoleillement et de chaleur, j’ai une belle végétation sur les deux parcelles. Le retour du soleil en septembre a dû développer le taux de sucre. Mes premières betteraves ont été arrachées le 29 septembre et les racines sont plutôt grosses. Le tonnage est là, seule la richesse en sucre reste incertaine. »

Damien Leroy attend l’enlèvement de ses betteraves pour connaître ses résultats précis mais il déclare volontiers : « J’ai eu des doutes ces dernières années qui étaient sèches et ont impacté mes rendements. Mais il faut relever la tête et voir plus loin, à plus long terme. Cette année je suis optimiste, le tonnage qui est au rendez-vous couplé à des prix rémunérateurs me motive à pérenniser cette culture ! » Un optimisme qui pousse aussi Damien Leroy à s’impliquer davantage dans la coopérative, puisqu’il est actuellement Conseiller de Section stagiaire. Après cette phase d’observation et d’apprentissage au sein du Conseil de Section de Corbeilles, il devrait se présenter à l’élection d’ici 2023.