Campagne betteravière 2023

Dans un contexte climatique perturbé, Cristal Union termine une campagne techniquement compliquée en s'adaptant tant sur le plan agricole qu'industriel

La campagne betteravière qui s’achève restera marquée par des conditions climatiques difficiles, avec des pluies abondantes et continues en milieu de campagne, suivies de phénomènes de gel et de redoux en fin de campagne.

Le rendement agricole moyen reste néanmoins dans la moyenne 5 ans, à plus de 86 tonnes de betteraves à 16° à l’hectare.

Les sites industriels de Cristal Union ont su adapter leurs activités aux contraintes de l’année. En 115 jours de campagne en moyenne, l’activité industrielle a pu être menée à bien, avec des ratios énergétiques encore optimisés.

Malgré les pluies importantes, l’alimentation des usines a pu être assurée tout au long de la campagne, échelonnée de mi-septembre 2023 à début février 2024, avec peu de ralentissements.

Durant la période de campagne, les 8 sucreries et 2 distilleries ont produit plus de 1.3 millions de tonnes de sucre et plus de 1.6 millions d’hectolitres d’alcool et de bioéthanol issus de betteraves.

Dans un contexte de marchés porteurs, Cristal Union a annoncé une orientation de prix encore à la hausse pour la campagne 2023, proche des 50 € la tonne de betteraves à 16°.

Face aux aléas climatiques : accompagnement, anticipation et agilité

Après des semis tardifs au printemps, les conditions pluvieuses de l’été, suivies d’une météo ensoleillée dès la fin août, ont favorisé la croissance régulière des betteraves. Les pluies de l’automne et la cercosporiose ont pénalisé la progression de la richesse en sucre, qui termine en retrait comparée à la normale.

Au final, les rendements de l’année s’inscrivent dans la moyenne 5 ans, avec 13 millions de tonnes de betteraves récoltées et transformées par les sites du Groupe et une richesse moyenne en sucre des betteraves proche de 17 %.

Pour cette première campagne sans néonicotinoïdes depuis 2020, l’impact de la jaunisse a été limité au niveau national, avec toutefois quelques foyers marqués au Sud de Paris. La vigilance renforcée, appuyée par la mise en place rapide de l’outil de surveillance Cristal vigie pucerons, a permis de déclencher les premières interventions contre les pucerons avec beaucoup de réactivité.

Les pluies continues qui se sont abattues à partir de la mi-octobre sur plusieurs régions ont rendu les arrachages difficiles pour les agriculteurs. Ils ont su faire preuve d’une grande agilité pour planifier et réaliser leurs arrachages en fonction des conditions météorologiques, accompagnés par les équipes agricoles du groupe qui ont adapté les plannings de ramassage des betteraves au quotidien.

Prenant en compte les conditions très pluvieuses, Cristal Union a pris la décision, dès le début du mois de novembre, de lever l’accord sur la tare terre, ce dispositif incitant les planteurs à limiter la présence de terre dans leurs livraisons de betteraves. Cette annonce faite au moment opportun a permis de maintenir le rythme des arrachages malgré les pluies et d’assurer l’approvisionnement et la bonne marche des usines.

En fin de campagne, les coopérateurs, prestataires et collaborateurs de Cristal Union ont à nouveau fait preuve d’une grande agilité face aux épisodes de gel de début décembre et de janvier, tous deux suivis d’une brusque remontée des températures.

Tare terre, qualité des betteraves : un cap maintenu malgré un outil industriel mis à rude épreuve

La forte tare terre, caractéristique de cette campagne pluvieuse, et l’impact de phénomènes de gel/dégel sur les betteraves, a constitué  un défi technique pour les équipes sur sites. La bonne réactivité des équipes betteravières et industrielles a permis de travailler ces betteraves très rapidement, et d’assurer une production de sucre de qualité.

Au final, la cadence moyenne des sites est restée à un niveau globalement élevé  avec une moyenne Groupe proche de 114 000 tonnes de betteraves travaillées par jour, avec de très bons ratios de consommations énergétiques. Cette campagne s’inscrit en effet dans le prolongement de la trajectoire volontaire et ambitieuse d’économies d’énergie, de décarbonation et de gestion vertueuse de l’eau dans laquelle Cristal Union est engagé depuis de nombreuses années.

Le Groupe poursuit ses efforts avec de nouveaux objectifs volontaristes pour réduire de -35% les émissions de gaz à effets de serre au niveau industriel, de -10% son énergie consommée, et que toutes ses sucreries soient autonomes en eau dès 2025.  Déterminé à aller toujours plus loin, Cristal Union travaille sur un plan d’actions pour rendre ses sucreries totalement autonomes en énergie, notamment par la valorisation de ses pulpes, à horizon 2050.

Olivier de Bohan Président de Cristal Union

Cette campagne restera marquée par des conditions météorologiques difficiles et contraignantes pour les coopérateurs et les équipes de Cristal Union. Il a fallu s’adapter en permanence pour gérer les arrachages et les enlèvements de betteraves, mais grâce à la forte mobilisation et à la réactivité de tous, nous avons pu mener à bien cette campagne. La décision prise très tôt par Cristal Union de lever l’accord tare-terre a permis de poursuivre les arrachages. Au final, les rendements restent préservés. La rémunération des betteraves sera de nouveau en hausse cette année, proche des 50 € la tonne de betteraves, valorisant les efforts de tous.

Xavier Astolfi Directeur Général de Cristal Union

Les conditions climatiques difficiles de cette campagne ont eu un impact direct sur les conditions de production du sucre et de l’alcool, à tous les stades du processus et sur l’ensemble de nos sites. Nos sites et équipes ont été mis à rude épreuve, mais nous avons su ensemble relever le challenge, grâce aux grandes capacités d’adaptation et au degré d’expertise élevé de nos équipes, qui ont su gérer avec agilité les plannings d’enlèvement et la tare terre… Au global, nos sites ont bien fonctionné, même en conditions difficiles, en maintenant des cadences régulières avec des ratios de consommation d’énergie et d’eau encore améliorés, en cohérence avec les objectifs de décarbonation que s’est fixés Cristal Union.

Campagne des 8 sucreries du Groupe Cristal Union

Arcis-sur-Aube : le fonctionnement de l’usine est resté d’un très bon niveau avec une cadence régulière notamment de la distillerie et des ratios énergétiques très optimisés. Le site a stocké également une quantité importante d’eau condensée dans le but de poursuivre sa stratégie d’autonomie de son activité distillerie.

Bazancourt : le fonctionnement de l’usine est resté excellent et régulier. Le site a poussé à son maximum la cadence de la sucrerie suite aux arbitrages de production de sucre et d’alcool. A noter que le site avance à grand pas, avec la distillerie attenante Cristanol, sur le dossier de la sobriété en eau avec plus de 430 000 m3 d’eau stockée qui vont être réutilisés en intercampagne 2024.

Corbeilles : au global, l’usine a fait une belle campagne sans problème majeur avec un ratio énergétique encore optimisé. En fin de campagne, le travail des betteraves bio s’est extrêmement bien passé avec une très bonne régularité.

Erstein : l’usine a fait une bonne campagne avec une cadence restée très stable.

Fontaine-le-Dun : freinée en cours de campagne par les difficultés d’arrachage liées à la très forte pluviométrie, l’usine a fonctionné 150 jours en améliorant tous ses ratios de consommation énergétiques.

Pithiviers : le fonctionnement de l’usine a été excellent sur toute la campagne, avec une régularité et un niveau de performance remarquable pour la seconde année consécutive. Le renforcement de l’atelier de presses à pulpes a donné toute satisfaction avec une matière sèche des pulpes à 30 %.

Sainte Émilie : la cadence de l’usine a été impactée en début de campagne par les nécessaires réglages du nouveau sécheur de pulpes de betteraves décarboné, installation phare de la stratégie de décarbonation du Groupe.

Sillery : l’usine a fonctionné régulièrement, les modifications apportées sur le lavoir en intercampagne pour mieux capter les herbes et cailloux ont donné toute satisfaction, de même que l’évolution de l’évaporation avec la nouvelle caisse en 5eme effet, avec de nouvelles économies d’énergie à la clé.

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Crédit photo : Franck Dunouau